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Centre Interdisciplinaire de Développement en Cartographie des Océans

Florence Ravary-Berger | 4 mars 2020


Le Centre Interdisciplinaire de Développement en Cartographie des Océans, communément appelé le CIDCO, a été fondé en 2002 à Rimouski par une collaboration entre l’Institut Maurice-Lamontagne et l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) afin de développer et stimuler la recherche et le développement (R&D) dans le domaine de l’hydrographie. Il s’agit d’un centre de recherche assez unique de par son statut d’organisme à but non lucratif (OBNL) indépendant, c’est-à-dire qu’il n’est pas intégré directement à des activités de recherches d’une université. Notre visite de leur bureau situé à Rimouski s’est centrée sur les 3 grands axes d’activités du centre : la R&D, le service-conseil et la formation.

Un pôle de la formation en hydrographie

Situé à la frontière entre le monde de la recherche et de l’entreprise privée, une des activités importantes du CIDCO est l’offre d’une formation complète et professionnelle en hydrographie de catégorie B. Le CIDCO fait à ce titre partie du Réseau Canadien de Recherche et d’Enseignement en Hydrographie (RéCREH). L’équipe du CIDCO offre aussi différentes formations et accompagnements techniques sur mesure pour les entreprises privées ayant des besoins en hydrographie à l’interne.

Vers une hydrographie ouverte et intelligente

La recherche et développement se fait dans un objectif de positionner le CIDCO comme un acteur dans le domaine maritime de l’économie de l’intelligence artificielle.

Différents projets développés chez CIDCO nous ont été présentés, notamment le projet « Pêche fantôme » utilisant des algorithmes d’apprentissage non-supervisés. Il s’agit d’un projet visant la détection d’engins de pêches abandonnés dans les fonds marins permettant entre autres une meilleure protection des baleines noires dans le Saint-Laurent (Radio-Canada, 2019).

Des projets de classification des fonds et habitats marins, de gestion et traitement des données hydrographiques et de calibration automatique sont aussi en développement au CIDCO, alliant toujours l’hydrographie à l’intelligence artificielle. À titre d’exemple, la caractérisation des habitats marins passe entre autres par la géolocalisation des sources d’alimentation et la détermination de la pente des fonds marins. Celle-ci a d’ailleurs permis l’identification de sites optimaux où aménager des récifs artificiels pour l’élevage de homards en Gaspésie.

De par son statut d’OBNL, le CIDCO opère aussi dans l’objectif de bâtir une communauté hydrographique collaborative et ouverte. La plupart des données acquises par l’équipe lors des différents projets de cartographie marine sont à ce titre rendues publiques et les logiciels développés par l’équipe sont de type Open source.

Un service-conseil axé sur l’innovation technique

Une grande part des activités du CIDCO se situe en service-conseil pour entreprises privées. D’abord et avant tout un centre de recherche, ils effectuent donc des projets comportant des défis techniques importants ou nécessitant une part d’innovation. Les projets mandatés peuvent aussi bien toucher la cartographie de fonds marins que d’infrastructures marines, et l’expertise du CIDCO permet d’y réaliser des cartographies tridimensionnelles. Ces études permettent de déterminer l’intégrité de l’infrastructure et d’identifier les défauts majeurs de l’infrastructure globale afin d’optimiser la planification de travaux.

Leur projet majeur de cartographie des infrastructures portuaires mandaté par le Port de Montréal nous a été présenté. Une technique de cartographie mobile, à partir d’un bateau, et des capteurs sonars multifaisceaux ont été utilisés afin de procéder à une acquisition en temps réel des différentes ’infrastructures - quais, plateformes, etc. - du port. Dans le cas précis d’infrastructures portuaires, de telles acquisitions de données sont utiles afin de connaître les différentes zones de sédimentation et de mieux cibler les travaux de dragage à effectuer.


Références

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