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Innergex

Dominic Rivest | 22 janvier 2020


Innergex œuvre dans le secteur de l’énergie renouvelable depuis 1990. La compagnie développe, acquiert et détient des centrales hydroélectriques au fil de l’eau en plus de parcs éoliens et solaires. Additionnellement à ses activités au Canada, Innergex est maintenant présente aux États-Unis, en France et au Chili. L’entreprise de 360 employés possède un parc énergétique d’une puissance installée de 3488 MW: 1954 MW au Canada; 1031 MW au États-Unis; 317 MW en France et 186 MW au Chili.

Diversification de l’expertise

Avec la mise en service de sa première centrale hydroélectrique à Saint-Paulin en 1994, Innergex marque son entrée dans le secteur du renouvelable avec l’idée de couvrir toutes les étapes d’un projet; de la construction jusqu’à l’opération. Cela incite l’entreprise à construire des ouvrages pérennes. Après différentes acquisitions et développements dans l’hydroélectrique, Innergex met en service son premier parc éolien au Québec par l’entremise de Cartier énergie éolienne à Baie-des-Sables. L’expansion sur poursuit aux États-Unis, en France en 2016 et au Chili en 2018. L’année dernière, l’entreprise a mis en service le plus grand parc solaire du Texas à Phoebe avec une capacité de 315 MW (Innergex, 2020).

Une approche de concert avec les communautés

La production d’énergie éolienne étant relativement récente au Québec, Innergex a dû travailler avec les communautés sur les questions d’acceptabilité sociale. Au fil des ans, de simples receveurs de redevances à véritables partenaires des projets, les municipalités se sont de plus en plus impliquées dans les projets de l’entreprise, bonifiant ainsi les projets et leur acceptabilité.

Dans ses projets, Innergex vise la maximisation des retombées locales par l’implication des partenaires disponibles à proximité du lieu d’implantation.

Cette implication dans le milieu se voit dans la réalisation du parc éolien de Mesgi’g Ugju’s’n, inauguré en 2016, où certains membres de la Nation Micmac de Gespeg ont été formés pour les emplois directement reliés à la construction et à l’opération du parc, favorisant ainsi l’appropriation du projet par la communauté.

L’incursion dans les microréseaux

Avec son projet d’une centrale au fil de l’eau à Inukjuak, une communauté inuite située au Nord-Ouest du Québec, Innergex permettra de remplacer le diesel générant actuellement l’électricité au cœur du microréseau. La centrale devrait être mise en service en 2022 avec la communauté comme partenaire. Hydro-Québec devrait aussi y trouver son compte avec des économies annuelles de 20 % par rapport aux coûts actuels d’exploitation de la centrale thermique. Le projet réduira les émissions de GES de 700 000 tonnes sur 40 ans (Innergex, 2019).

Innergex travaille également sur deux projets de parcs solaires avec stockage à Hawaii, ce qui s’inscrit dans le cadre où l’état veut se tourner vers une production d’électricité 100 % renouvelable d’ici 2045.

Les tendances énergétiques

Afin de réduire ses émissions de GES, Hydro-Québec vise un approvisionnement à 70 % renouvelable de ses réseaux autonomes pour 2025 (Hydro-Québec TransÉnergie, 2019). Considérant cela, la constante croissance des besoins en électricité au cours des dernières années, les défis reliés à la puissance en période de pointe ainsi que les prix compétitifs du solaire et de l’éolien, la compétitivité des entreprises misant sur la production décentralisée d’électricité ne s’en trouve que bonifiée. Il ne reste qu’à voir comment Innergex pourra tirer son épingle du jeu.



Références


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