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Énergir

Ki Young Son | 15 janvier 2020


Énergir est le principal distributeur de gaz naturel au Québec et l’unique distributeur au Vermont. Anciennement connue sous le nom de Gaz Métro, l’entreprise a plus de 520 000 clients dans les secteurs résidentiel, commercial et du transport. Son réseau de conduites souterraines s’étend sur plus de 11 000 km et rejoint 300 municipalités. En 2017, l’entreprise a décidé de changer son nom pour mieux refléter la diversification de ses investissements dans les énergies renouvelables. Elle compte près de 7 milliards de dollars d’actifs dans les secteurs du développement du gaz naturel (renouvelable, liquéfié et comprimé), des énergies solaire et éolienne ainsi que de l’hydroélectricité.



Une solution technico-économique

Chez Énergir, les changements climatiques sont une réalité observable quasi quotidiennement.

Depuis 2001, les solutions d’Énergir ont permis d’économiser 497 millions de mètres cubes de gaz naturel. L’investissement dans l’efficacité énergétique a permis à l’entreprise d’éviter l’émission de plus d’un million de tonnes de gaz à effet de serre (GES).

Pour continuer à faire partie de la solution, Énergir persévère dans ses efforts visant à réduire la dépendance aux produits pétroliers.

Présentement, le secteur du transport est responsable de 43% des émissions de GES au Québec, dont 28% proviennent des véhicules lourds au diesel (Énergir, 2020). L’électrification n’est pas encore une solution, puisqu’il n’existe pas de technologie viable pour les camions moyens et lourds. Toutefois, l’utilisation du gaz naturel, plutôt que du diesel, réduit les émissions de GES de 25%. Cela dit, le gaz naturel est moins efficient que le diesel. Il faut donc en utiliser plus pour produire la même quantité d’énergie, ce qui peut entraîner des émissions comparables; c’est pour cela qu’Énergir augmente de plus en plus ses parts dans les énergies renouvelables, notamment en investissant dans le gaz naturel renouvelable (GNR). Cette technologie permet une réduction des GES de 99,5% comparativement aux 25% du gaz naturel.

À la fin de 2017, la ville de Saint-Hyacinthe, premier producteur municipal de GNR, a commencé l’injection dans le réseau d’Énergir. Présentement, le GNR représente seulement 1% du gaz distribué par Énergir. En augmentant ce chiffre à 5% d’ici 2025, et à 10% pour l’année 2030, l’entreprise projette une réduction de GES d’environ 25 000 tonnes par année. Économiquement, c’est une solution avantageuse pour plusieurs clients désirant adopter une énergie renouvelable. S’alimenter uniquement en GNR, plutôt qu’en électricité, permettrait donc à une entreprise de sauver plus de 25% de sa facture annuelle.

Une filière encore sous-développée

M. Alexandre Fortier, chargé de l’environnement en ingénierie, mentionne les défis qu’Énergir devra relever pour atteindre ses objectifs de distribution de GNR. Il dénote que la bioénergie n’est pas assez abordée lorsqu’on discute de l’énergie renouvelable. C’est une nouvelle filière encore sous-développée au Québec, mais où de plus en plus d'investissements sont aujourd'hui en cours. Plusieurs projets de GNR, que ce soit à Montréal, Québec, Saint-Hyacinthe ou Warwick sont en développement et pourront faire augmenter la production de GNR québécois. Le projet d'un centre de biométhanisation de fumier et lisier à Warwick représente d'ailleurs une toute première initiative de coopérative agricole productrice de GNR au Québec.


En observant plusieurs pays européens tels que la France et l’Italie, on remarque beaucoup d’investissements dans les actifs de GNR. Cependant, notre climat froid ainsi que les différentes normes établies par la régie du bâtiment, nuisent à la reproduction des systèmes implémentés en Europe. En raison de ces contraintes, l’adaptation de cette technologie est deux fois plus chère au Québec. Heureusement, certains évènements vont favoriser l’atteinte des cibles d’Énergir, soit l’interdiction gouvernementale d’enfouissement des matières organiques prévue en 2022, les technologies émergentes concernant la méthanisation et les objectifs gouvernementaux de réduction de GES.


Références


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