Florent Delforge | 22 novembre 2019
La Société de transport de Montréal a été créée en 2002, mais son réseau dessert les habitants et les visiteurs de la ville depuis longtemps. C’est sous le nom de la Montreal City Passenger Railway Company que la toute première compagnie de transport en collectif voit le jour en 1861 pour desservir la population au moyen de tramways, alors que ce n’est que depuis une cinquantaine d’année que le métro de Montréal est en service.
Aujourd’hui, la STM représente le réseau de transport en commun le plus important de l’est du Canada en opérant 70% des déplacements collectifs au Québec.
Elle a permis à l’ensemble de ses utilisateurs de se déplacer 429,5 millions de fois dans la dernière année, soit en métro ou en autobus. En novembre dernier, Mme Geneviève Lemaire et M. Patrick Guénette, ingénieurs œuvrant dans la section d’ingénierie d’infrastructure de la STM, nous ont reçus pour nous en apprendre davantage sur la gestion, la réfection et l’entretien des infrastructures qu’exploite la société de transport ainsi que les stratégies sur l’électrification.
Une infrastructure de béton pour un hiver colossal
Malgré le fait que les infrastructures du réseau souterrain sont les mêmes depuis leur construction, elles ont su résister aux impacts météorologiques saisonniers. En effet, la durabilité de ces infrastructures est influencée par son environnement. On parle ici des conséquences du froid, de la neige et du déglaçage par le sel sur la structure de béton. Considérant que les édicules sont les installations du réseau souterrain les plus à risque face à ces enjeux hivernaux, la STM a dû débourser la réfection de plusieurs d’entre eux, dont dans le remplacement des escaliers mécaniques qui sont régulièrement endommagés par l’infiltration de matière indésirable. Continuellement, la société de transport cherche à innover et développer des solutions plus durables. Par exemple, un béton composé de 10 à 20% de verre recyclé a été conçu et utilisé lors des travaux à la station Vendôme pour augmenter la résistance du matériau par rapport à un béton traditionnel.
L’électrification de ses transports
En 2018, 74% du réseau de transport de la STM était électrifié, mais c’est depuis 1966 que l’entièreté des trains du métro de la ville est propulsée par l’électricité. Quant au réseau de surface, 266 autobus hybrides parcourent présentement les rues de Montréal, de même que la Ville de Montréal et le Gouvernement du Québec ont récemment annoncé qu’ils allaient être impliqués dans le financement de 300 nouveaux véhicules dans le but de réduire les émissions de gaz à effets de serre. D’ici 2025, dans la mesure où la technologie est suffisamment développée, la société de transport envisagera uniquement l’acquisition d’autobus électriques pour son réseau de surface. Pour la première phase de test, le Centre de transport Stinson de la société a accueilli 32 nouveaux autobus entièrement électriques en ce début d’année et ceux-ci permettront de faire le suivi des données sur la consommation d’énergie, l’efficacité des batteries, la traction et bien d’autres paramètres.
Références
STM. (s. d.-a). Découvrez la STM et son histoire. Société de transport de Montréal. Consulté 11 janvier 2020, à l’adresse http://www.stm.info/fr/a-propos/decouvrez-la-STM-et-son-histoire/histoire
STM. (s. d.-b). Pour construire des infrastructures durables. Consulté 11 janvier 2020, à l’adresse http://stm.info/sites/default/files/media/Stminfo/2018/10/181005-stminfo.pdf
Propos recueillis par l’équipe de Poly-Monde lors de la visite du 22 novembre 2019
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