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Renovasjonsetaten

Francis Guay | 4 mai 2020


Renovasjonsetaten est l’agence de gestion des déchets et du recyclage de la ville d’Oslo. En Norvège, la gestion des déchets relève des affaires municipales; il importe donc aux villes de choisir comment elles décident de gérer leurs matières résiduelles (Agence européenne pour l’environnement, 2020).

La capitale de la Norvège se démarque d’une part grâce au bannissement en 2009 de l’enfouissement des déchets organiques putrescibles et, d’autre part, avec ses objectifs ambitieux de réduction d’émissions de gaz à effet de serre (GES). Ses initiatives lui ont d’ailleurs permis d’être couronnée « ville verte d’Europe » en 2019 (Commission européenne, 2020).

Trier les matières recyclables

Tout comme au Québec, le citoyen d’Oslo est responsable d’effectuer un premier tri sélectif à la maison. Au plaisir de celui-ci, un Oslovien n’a à sortir qu’un seul bac en bordure de rue, dans lequel se retrouve trois catégories de matière, chacune placée dans un sac de couleur qui lui est propre: vert pour les résidus organiques; bleu pour les plastiques et une couleur autre pour les déchets (C40, 2016). Entassés pêle-mêle, les sacs doivent alors être triés. Malgré cette étape supplémentaire, une collecte unique a l’avantage de réduire le passage des camions et la distance parcourue.

Valoriser les matières résiduelles

La ville d’Oslo se démarque par la valorisation de la matière organique et des sacs de déchets. Le contenu du sac vert alimente un biodigesteur dont le produit principal est le méthane, composé principal du gaz naturel. Actuellement, l’usine de biométhanisation alimente une vingtaine d’autobus de ville; lorsqu’elle atteindra sa pleine capacité, elle en alimentera plus d’une centaine (C40, 2016). 

La plus grande distinction se fait au niveau du sac de déchets. Au Québec, les ordures ménagères sont disposées dans des lieux d’enfouissement techniques (LET) ou sanitaires (LES) tandis qu’en Norvège, ils sont incinérés dans l’objectif de revaloriser les déchets sous forme d’électricité ou de chaleur. Cette dernière est distribuée par un réseau de chaleur communément appelé heat district. Il s’agit d’un système d’eau très chaude relié à plusieurs bâtiments industriels, commerciaux et résidentiels (C40, 2016).

Réduire ses émissions de gaz à effet de serre

La ville d’Oslo a pour objectif de réduire ses émissions de GES de 95 % d’ici 2030 par rapport à 1990. L’incinération des déchets représente la deuxième plus grande source de pollution atmosphérique, produisant 19 % des GES de la ville. Afin d’atteindre ses objectifs, Oslo mise sur la capture du carbone des produits de combustion (City of Oslo, 2019). L’atteinte de ses cibles passe aussi par une mobilité plus sobre en carbone. Pour ce faire, de nombreux incitatifs sont mis en place pour accélérer l’électrification des transports. Par exemple, détenir un véhicule électrique permet d’avoir accès à des voies réservées, d’embarquer gratuitement sur les traversiers, de se stationner sans devoir payer...

Aujourd’hui, Oslo est la ville comptant le plus grand nombre de voiture électrique par habitant (Nations Unies, 2018). Des mesures sont aussi mises en place pour réduire l’utilisation de la voiture personnelle et favoriser celle du transport en commun ou actif. Le centre-ville d’Oslo est maintenant dépourvu de place de stationnement (Wolfe, 2018).


Références

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