Ki Young Son | 4 décembre 2019
Fondée en 2017, la Banque de l’infrastructure du Canada (BIC) a été annoncée par le gouvernement fédéral comme un outil supplémentaire que les divers partenaires d’investissement peuvent utiliser pour construire des infrastructures partout au Canada. Avec 40 employés, la BIC est régie par un conseil d’administration et fonctionne indépendamment du gouvernement.
Avec trois fonctions : Investissement, services-conseils et recherche, la BIC a comme mission de transformer la façon dont les infrastructures sont planifiées, financées et mises en place au Canada.
La solution gagnant-gagnant
La BIC a 35 milliards de dollars du gouvernement fédéral à investir sur une période de 11 ans dans de nouvelles infrastructures. Cela dit, la BIC ne subventionne pas, mais investit dans la construction des nouveaux actifs qui génèrent des revenus, soit des infrastructures dont les utilisateurs paient pour l’utilisation. La BIC démarque par sa méthode d’investissement souple et personnalisée. En assurant que les risques soient transférés aux secteurs privés plutôt qu’aux secteurs publics, la BIC attire les capitaux privés par l’entremise d’une structure de financement de projet. Sur ce, la Banque n’a aucun objectif de perte lorsqu’elle investit dans un projet. Avec l’expertise que la Banque peut amener, elle peut exercer une forte influence sur un projet pour assurer sa réalisation. Elle cherche toujours la solution gagnant-gagnant.
Quatre secteurs prioritaires
Pour qu’un projet soit approuvé, il faut qu’il s'aligne avec les priorités du gouvernement du Canada ainsi que l’intérêt public. À ce jour, les quatre secteurs prioritaires de la BIC sont le transport en commun, le commerce et le transport, les infrastructures vertes et l’internet haut débit. Pour ce qui est du transport en commun, la priorité du gouvernement est de résoudre le problème de congestion tout en assurant la durabilité ainsi que l’utilisation de l’énergie propre. La BIC s’est ainsi engagée à investir 1,28 milliard de dollars dans le Réseau express métropolitain (REM) et 2 milliards de dollars pour l’expansion du corridor ferroviaire du réseau GO. Jusqu’à 300 millions de dollars seront investis par la BIC pour le terminal portuaire à Contrecoeur pour le secteur du commerce et du transport. Les projets dans les infrastructures vertes incluent l’expansion de la centrale hydroélectrique de Taltson où la BIC est un conseiller. Elle participe aussi à la conception, le financement et l’entretien des nouvelles infrastructures pour le traitement des eaux usées à Mapleton. Finalement, la Banque prévoit travailler avec des municipalités avec l’objectif d’améliorer l’accès à l’internet haut débit pour les Canadiens moins bien desservies.
La difficulté à atteindre les communautés isolées
Durant la présentation, Philippe Raymond, directeur principal en élaboration de projets, explique ce qu’une infrastructure nordique représente pour lui. Au Canada, les communautés autochtones sont souvent isolées et éloignées. Ceci résulte en un investissement énorme simplement pour l’installation d’une ligne de transmission sur des centaines de kilomètres. L’intérêt fédéral de remplacer le diesel utilisé par la communauté par une énergie propre et accessible est souvent dur à appliquer. La rentabilité de cet investissement est souvent incertaine.
Références
Infrastructure Canada. (2019). Banque de l’infrastructure du Canada. Tiré de : https://www.infrastructure.gc.ca/CIB-BIC/index-fra.html
Banque de l’infrastructure du Canada. (2019). Projets. Tiré de : https://cib-bic.ca/fr/projets/
Propos recueillis par l’équipe de Poly-Monde lors de la visite du 4 décembre 2019.
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