top of page

BC2

Valérie Léonard | 12 novembre 2019


Le Groupe BC2 est une firme regroupant des professionnels de 5 disciplines dans le but de créer des milieux de vie répondant aux besoins des communautés, tout en conservant l’essence des territoires aménagés. Les professionnels possèdent un bagage en urbanisme, design urbain, architecture de paysage, environnement ou stratégie. La mise en relation de tous ces spécialistes permet d’offrir un service complet, adapté pour chacun de ses clients, depuis la conception 3D jusqu’aux demandes de subvention, en passant par l’étude d’impact environnementale. Les firmes d’aménagement représentent seulement 13% du marché de l’emploi des urbanistes : la majorité des diplômés sont plutôt embauchés à même les villes ou municipalités du Québec.


Des projets qui font rayonner le patrimoine québécois

Le Groupe BC2 a réalisé plusieurs projets d’envergure dans la grande région de Montréal, ne reculant devant aucun défi d’aménagement ! Citons ici la Place Saint-Sacrement à Terrebonne, où nous pouvons découvrir un heureux mélange d’un parc de planche à roulettes et d’une grande fontaine. Aussi, la firme a égayé avec goût le parvis de l’hôpital Ste-Justine. Nous pouvons y observer des infrastructures ludiques et colorées. Notons également l’aménagement de la Place du Curé-Labelle à Saint-Jérôme pour souligner le 125e anniversaire de décès du curé, projet primé par le réseau Les Arts et la Ville (prix Aménagement 2017). Tous ces lieux agréables contribuent au bien-être des communautés. Celles-ci sont d’ailleurs encouragées à partager leur opinion lors de consultations publiques en amont de la réalisation des projets.


Regard intime sur les défis des communautés du Nord-du-Québec en matière d’aménagement

Marie-Pierre McDonald, directrice de projet chez BC2, a partagé avec nous son expérience professionnelle auprès des communautés éloignées du Nord-du-Québec.

Deux enjeux sont omniprésents dans le développement des infrastructures dans cette région : la faible quantité de matières premières disponibles sur le territoire et la logistique complexe pour les acheminer.

Les bateaux peuvent livrer les fournitures seulement durant l’été, entre juin et septembre, ce qui restreint le nombre de projets annuellement réalisables. De plus, les inondations fréquentes, l’érosion des côtes et la fonte du pergélisol causent une dégradation prématurée des constructions. Ces mécanismes destructeurs s’accentuent avec le réchauffement climatique. Les budgets sont donc majoritairement attribués à la réparation des bâtiments plutôt qu’à la construction de nouvelles infrastructures. Cela se traduit entres autres par une crise du logement puisque la population du Nunavik a doublé au cours des 30 dernières années. Du côté des matières premières, l’accès limité au gravier naturel pour renforcer le sol force l’étalement urbain et la construction coûteuse de nouvelles routes.


Innover, ensemble

Les communautés et les experts tentent ensemble de réaliser le maximum avec les ressources disponibles. Les aînés sont d’ailleurs des acteurs de premier plan en étant les porte-paroles des connaissances et des besoins de la collectivité. La récente cartographie complète des sols est une grande avancée pour la planification du développement urbain. Ainsi, divers projets pilotes prennent place. L’installation d’éoliennes dans le but de s’affranchir du diesel amené par bateau, des maisons sur pieux et des routes refroidissantes pour diminuer l’impact de l’instabilité du pergélisol sont des initiatives porteuses d’espoir. Cependant, il est impératif que les locaux intègrent les connaissances pour mettre en place et maintenir ces nouvelles installations eux-mêmes. L’époque où l’expert possédait toutes les réponses est un paradoxe dépassé, car ce sont les communautés qui, en s’appropriant les espaces, leur donnent vie.



Références

bottom of page