top of page

Société de développement Angus

Dominic Rivest | 13 février 2020


Originellement voué à la fabrication et la réparation de matériel roulant ferroviaire, le vaste site des ateliers Angus s’est aujourd’hui transformé. De sa construction en 1902 par le Canadien Pacifique à la fin des opérations en 1992, l’emplacement aura connu l’apogée et le déclin de l’industrie ferroviaire (Société de développement Angus, 2020). Depuis 1995, une OBNL, la Société de développement Angus (SDA) est gestionnaire de la zone et y réalise un projet d’envergure : le Technopôle Angus.

Prendre son temps pour le mieux

La force principale du projet : une vision à long terme qui tient compte des besoins réels de la communauté. Le Technopôle se veut un écosystème où chaque élément bonifie le résultat global. La vitalité économique s’y traduit par des commerces locaux, des entreprises d’insertion sociale et des grands noms du multimédia comme Mels ou Ubisoft. Les bâtiments sont conçus de concert avec les entreprises qui viennent s’y implanter. Par exemple, lg2 a décidé de migrer vers une nouvelle communauté où la compagnie pourra s’intégrer plutôt que de seulement emménager une nouvelle bâtisse (Dubuc, 2019).

La mixité sociale s’y voit dans les logements abordables conçus pour les familles à faible revenu autant que dans les habitations plus luxueuses. Ces projets se réalisent dans un esprit de collaboration avec la communauté où la SDA arrive à concilier les parties prenantes. Un bel exemple de cette collaboration se retrouve dans le projet de l’école où des parents ont été consultés quant au design et où des solutions sont recherchées pour rendre le bâtiment multifonctionnel à l’année longue. Cet aspect de pluralité des usages est cher au promoteur et permet une meilleure appropriation des lieux par les résidents, les travailleurs et les commerçants.

L'environnement au coeur de la SDA

Enfin, l’écologie n’est pas en reste puisque l’écoquartier est certifié LEED V4 platine. Une boucle énergétique sera implantée entre les prochains bâtiments et permettra indépendamment à chacun de donner ou de recevoir de la chaleur. Des mesures pour l’utilisation et la rétention des eaux de pluie sont prévues, afin de limiter les impacts du projet sur le réseau pluvial. Par ailleurs, le déneigement de l’écoquartier pourra servir à fabriquer une ou plusieurs buttes qui feront le bonheur des petits comme des grands afin de tirer avantage du climat nordique de Montréal. Le transport collectif dessert bien le secteur et la STM a augmenté le rythme de la ligne 25 (entre les stations Préfontaine et Rosemont) pour répondre aux besoins émergents.

Un changement de vocation réussi

En somme, les trois aspects du développement durable sont ancrés dans le Technopôle Angus. La SDA a pris le temps de bien planifier l’utilisation des terrains afin de répondre aux réels besoins de la communauté dont elle fait elle-même partie.

D’une favorisation de la mixité sociale à un écosystème entrepreneurial varié et dynamique en passant par des pratiques écoresponsables exemplaires, le tout fait preuve d’une vision pérenne.

Cette pérennité est également assurée du point de vue financier, puisqu’une fiducie a été créée pour que le patrimoine immobilier et l’organisation poursuivent leur mission le plus longtemps possible. Il est clair que le Technopôle Angus est un exemple de développement responsable qui pourra s’appliquer à d’autres projets, à leur manière.


Références


bottom of page